Un article qui a déjà quelques années, mais les bases de réflexion qu'il pose sont pour le moins pertinentes. D'un point de vue plus général, être obligé d'avoir un travail rémunéré impose d'y consacrer quotidiennement du temps et cela présuppose d'autre part que le "marché" ou la "société" sont "à priori" suffisamment clairvoyants pour juger de la pertinence ou pas de notre travail. Mais si on estime utile ou nécessaire de faire certaines choses (ce qui en soi est un travail), bien qu'elles ne soient pas attendues ou voulues par la "marché" actuel, et donc si le marché ou la société ne sont pas prêts à rémunérer ce "travail", est-on inexorablement condamnés à ne pas pouvoir le faire ? Et ceci est particulièrement vrai en phase de transition : le "marché", le système à un instant t peut absolument ne pas voir l'intérêt d'un certain type d'action... alors qu'elle pourra s'avérer particulièrement pertinente par la suite. Et ceci est en écho à la vision de la Grèce Antique du travail :
Platon, dans La République, différencie ainsi ceux qui travaillent de ceux qui ne travaillent pas mais œuvrent ou agissent.
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https://www.lemonde.fr/economie/article/2003/05/21/la-valeur-du-travail-depuis-l-antiquite_320993_3234.htmlUne telle réflexion peut s'avérer particulièrement pertinente de nos jours où seul un travail "productif" mérite salaire... mais cela correspond à des émissions de C02 quasi-obligatoires... et donc un impact environnemental. Alors que d'autres actions peuvent être parfaitement non-productives mais parfaitement utiles...
Lâchez-nous avec la valeur travail !
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Lettre ouverte aux élus, dirigeants, syndicats, philosophes, économistes et tous les autres. Par Diana Filippova, Connector OuiShare.