sensor56

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sensor56

Mon, 18 Nov 2019 11:57:10 +0000

Une petite piqûre de rappel sur la pertinence de ce documentaire.

« Nothing to hide » : n'avoir « rien à cacher » n'est pas un argument Pourquoi n’avoir « rien à cacher » n'est pas une raison pour accepter la surveillance de masse

C’est ce que démontre le documentaire « Nothing to hide », qui sera disponible en ligne le 30 septembre.

internet

Internet : le retour du low-tech

sensor56

Mon, 18 Nov 2019 11:37:02 +0000

Une excellente réflexion autour de la nécessité de "faire simple" y compris sur le web, pour la création de contenu. J'ai en ce qui me concerne le plugin de blocage des trackers fourni par DuckDuckGo installé sur mon Firefox, et il est impressionnant de voir la quantité de connexions serveurs qui ont lieu par défaut sur n'importe quel site... Et çà sert qui ? Pas l'usager en tout cas qui vit une expérience web ralentie... Adepte du "sans base de donnée" et "static files" pour les contenus simples, je vois que ce point de vue a probablement un bel avenir. Faire simple et fluide, c'est çà qui est cool !

Internet est mort, vive l'internet low-tech ? Internet est mort, vive l'internet low-tech ?

Pour contrer l'impact environnemental du numérique, un Web low-tech tente d’émerger. Un mot d’ordre : sobriété. Quitte à ce que les sites s'éteignent la nuit ?

internet low-tech

Internet rend il bête ? ou l'ère de la distraction permanente...

sensor56

Wed, 18 Sep 2019 17:13:18 +0100 last edited: Wed, 18 Sep 2019 17:13:48 +0100

Et si la capacité à lire des documents longs et complexe devenait réservée à quelques uns, la majorité étant distraite en permanence ? La question se pose au vu de cet article.

Demain, serons-nous trop abrutis pour lire ? Demain, serons-nous trop abrutis pour lire ?

Pour certains chercheurs, l’ère numérique de la distraction perpétuelle a modifié nos cerveaux. Explication trop simple ou menace réelle ?

internet

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Yvon

Wed, 18 Sep 2019 22:50:07 +0100

Internet a modifié le cerveau. C'est certain je pense. Maintenant si c'est positif ou négatif...

sensor56

Thu, 19 Sep 2019 07:45:14 +0100

Quand je vois mes jeunes quand ils font leurs exos de math, ils recoivent des notif' sur leurs smartphones, ils répondent... Et quand je vois comment les uns ou les autres "cherchent sur internet" des réponses simples qu'ils devraient calculer ou trouver par eux-mêmes... c'est pas rassurant. Même moi, je me fais "happer" par une recherche, un truc... et au final, pour le temps passé, t'en retires quoi ... ? Je pense qu'il faut vraiment avoir une discipline en fait.

Anthony

Thu, 19 Sep 2019 09:31:01 +0100

Comme le dis l'article les inégalités se creuseront davantage : des parents qui protégeront les enfants en bas âge puis leurs apprendront comment gérer les outils ... et les autres, qui n'auront aucune clé et dont les enfants s'en sortiront (ou pas) comme ils peuvent. Ensuite comme tout changement il faut réussir à s'extraire du "c'était mieux avant" (nous en sommes tous victime) pour essayer de faire au mieux (appréhender, analyser, imaginer et trouver des solutions qui rende les choses "meilleures").

sensor56

Thu, 19 Sep 2019 15:58:22 +0100

@Anthony Je suis d'accord avec toi sur le risque d'analyser les choses à priori sous le prisme du "c'était mieux avant"... En ce qui me concerne, j'ai pour principe de me référer autant que possible à des éléments factuels (en l'occurrence, durée derrière les écrans, durée de lecture, niveau scolaire comparatif, productivité professionnelle / personnelle, ce genre de chose...). Et à l'inverse, on a aussi le risque d'un présupposé du type "puisque c'est nouveau, c'est forcément bien". Il me semble que l'un des problèmes de notre époque est l'inversion entre la fin (=utilité des outils, quitte à ne pas plus les utiliser si inutile) et les moyens (l'outil technologique devient une fin en lui-même au lieu de rester un moyen à notre service). Un tel questionnement, réflexion est sain je pense, et les atouts du web, et tout ce qu'il permet est incontestablement positif sous bien des aspects par ailleurs. Une vigilance est de mise sur les usages et leur travers possibles, mais il ne s'agit pas à mon sens d'une remise en cause fondamentale de l'outil lui-même. De ce point de vue, il est intéressant de voir combien le tableau noir garde la côte chez les physiciens par exemple (un article lu sur çà il y a un moment déjà : https://www.larecherche.fr/les-physiciens-au-tableau). Un outil extrêmement basique mais qui est comme suscitateur de créativité... De nombreux outils à l'inverse nous "enferment" dans ce qu'ils obligent à faire pour produire du contenu. La forme devenant plus importante que le fond. Le wiki est un exemple numérique qui va dans ce sens : privilégier le fond à la forme.

Anthony

Thu, 19 Sep 2019 17:26:11 +0100

ah merci pour cet article sur le "tableau noir" @sensor56, je vais lire ça de ce clic.

kris

Thu, 19 Sep 2019 17:29:06 +0100

Internet ne rend pas plus bête au contraire, il y a énormément de connaissance. On apprend chaque jour. Avant internet il y avait la TV et on la critiquait aussi. Ici le média est bien plus participatif, chacun contribue en partie à sa richesse.

sensor56

Fri, 20 Sep 2019 08:53:55 +0100

@kris Totalement d'accord avec toi sur le fait que les connaissances accessibles sont sans commune mesure avec ce que c'était auparavant. Je me souviens très bien de ma "première nuit" avec internet... c'était incroyable... Il y a plus de 20 ans. Et çà continue depuis, je ne me lasse pas en ce qui me concerne de trouver des ressources de qualité dans tous les domaines, mais faut bien chercher... car ce n'est pas ce qu'on te sert en premier...

Mais encore faut-il être pro-actif et pas passif. Je pense que les échanges intellectuels basés sur du tweet et de la vidéo constitue un appauvrissement. Qui par exemple, lit aujourd'hui Hannah Arendt dans le texte... pourtant disponible en ligne ? Un exemple parmi d'autre. Je regarde régulièrement des conférences extrêmement intéressantes en ligne qui n'ont que quelques milliers de vue... alors que des trucs "complètement débiles" (ok, çà peut être subjectif de dire çà, mais y'a des trucs objectivement qui n'élèvent pas le niveau) sont à des millions de vue... C'est un constat, et la quantité d'information accessible ne préjuge pas de l'usage qui en est fait. Je pense qu'un tel article a surtout le mérite de rappeler que le comportement que l'on a est important et que l'outil internet n'est pas "à priori" une source de plus grande intelligence ou connaissance : tout dépend de ce que l'on en fait.

Yvon

Sun, 22 Sep 2019 22:29:55 +0100 last edited: Sun, 22 Sep 2019 22:31:29 +0100

Il y a pléthore d'articles sur ce sujet ces temps-ci. Nous savons que les médias traditionnels sont en perte de crédibilité et que leur premier concurrent sont les réseaux sociaux. Les intérêts économiques de quelques uns sont clairement menacés.
A mon humble avis (je n'en sais pas plus que ça) ces études scientifique sont douteuses...
http://www.slate.fr/story/155867/psychologie-methode-etudes-a-la-con-scientifiques-gueguen-brown-heathers?fbclid=IwAR0IWvk952TO5xD2s43rU4eEMcwLQD7IEe0zh2UsJp8Cnb6xIvCFQpl-QGA

sensor56

Mon, 23 Sep 2019 10:53:47 +0100

@Yvon Oui, les études en psychologie sont estimées non reproductibles à plus de 60% d'une manière générale et quelques cas de malhonnêteté scientifique comme celui que tu cites ont jeté le discrédit sur la discipline.
Ceci étant, je pense qu'il y a probablement un risque possible de diminution des compétences intellectuelles par "paresse", le web d'une manière générale donnant réponse à tout... Mais le hic, c'est qu'on sollicite moins au passage ses neurones... ou alors on les sollicite pour rien par pleins de sollicitation sans importance mais qui utilisent le temps de cerveau disponible(trop d'infos tue l'info... trop de sollicitations épuisent la capacité de choix/décision).
Il y a aussi une guerre féroce de ce côté et ce n'est pas nouveau : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/nouveau-monde/nouveau-monde-comment-leconomie-de-lattention-vole-notre-temps-de-cerveau-disponible_2389294.html
En son temps, c'était le PDG de TF1 (Le Lay) qui expliquait qu'il cherchait à capter au maximum le temps de cerveau disponible, peu importe la manière : https://www.acrimed.org/Le-Lay-TF1-vend-du-temps-de-cerveau-humain

Quelques réflexions intéressantes ici je trouve autour de notre sujet :
https://www.ladn.eu/reflexion/vu-dans-la-revue/comment-garder-du-temps-de-cerveau-disponible/

Ce n’est donc pas nous qui sommes plus distraits, ou plus déficients qu’avant, ce n’est pas un problème moral qui ferait que l’on ne sait plus se concentrer, mais c’est qu’il existe une telle quantité d’opportunités que l’on passe notre temps à chercher celle qui pourrait nous combler au mieux.

Or, nous ne sommes pas du tout équipés pour gérer cette offre surabondante. Cela nous pose toute une série de problèmes. On parle à cet égard de « tyrannie du choix » : le travail du choix est épuisant et en arrive à écraser le plaisir (ou la possibilité même) de la jouissance.

Une solution pourrait donc consister à un moment donné de dire : "Je suis content de ce que j'ai" tout en restant modéremment ouvert à de nouvelles options mais sans en faire la priorité. Finalement un recentrage sur le besoin, ses besoins plutôt que ce que les outils veulent nous faire faire même si nous n'en n'avons pas besoin.